CHAPITRE VIII - Production Du Régne Végétal
PRODUCTION DU RÈGNE VÉGÉTAL
Dresser une flore complète du canton de Neuilly serait chose peu utile à la plus grande partie des lecteurs ; cela ne serait d'ailleurs bien difficile, car je ne suis pas botaniste. J'ai cependant recueilli des listes assez étendues de plantes qui croissent naturellement ou que l'on cultive dans nos pays. L'abbé Mathieu, Virey, l'auteur de la Flore des Vosges et plusieurs autres m'en ont fourni les éléments. Je ne bornerai aux végétaux les plus communs ou les plus remarquables, surtout à ceux qui peuvent être de quelque utilité ou de quelque agrément.
La grande variété du sol permet au canton de Neuilly de réunir une grande diversité de plantes ; ainsi, végétaux des bois, des prés, des lieux humides, des coteaux élevés, des terrains incultes, etc. : tout s'y rencontre ; mais les genres sont naturellement bornés à ceux qui croissent dans les terrains jurassiques, et dans les plaines de trois à 500 mètres d'élévation au dessus du niveau de la mer. Il faut avoir égard à la température, à la latitude et à diverses autres circonstances qui modifient nécessairement la végétation.
Parmi les arbres des forêts, on distingue : le chêne (quersus robus ; q. racemosa), le charme, l'orme, le foyard ou hêtre (fagus sylvatica), l'aune ou verne, le bouleau blanc, l'érable, le plane, l'alizier, le sorbier, le cornouillier, le cornier, le tremble, le frêne, le tilleul, le noisetier, le merisier ou cerisier sauvage, le poirier sauvage, le pommier sauvage, le genévrier, seul arbre vert de la famille des conifères dans la forêt. Ajoutons le noyer, le long des routes et ailleurs le saule, le peuplier ; il n'y a point de marronnier, ni de châtaignier.
Les arbrisseaux les plus répandu sont : la viorne ou marreine, le sureau, le troëne, l'épine blanche et jaune, le groseilliers, l'églantier, le faux pistachiers, le robinier ou faux acacia, le rosier sauvage, le prunellier, le framboisier, la ronce, le camérisier des bois, la bruyère, le jolibois ou bois-gentil, l'ajonc ou jonc marin, le houx, le lierre, l'obier, le nerprun, le fusain ou bonnet carré, ou bonnet de prêtre.
Entre autres arbres fruitiers cultivés : le prunier, le pommier, le poirier, le pêcher, notamment celui des vignes, le noyer (la plupart gelés par l'hiver de 1789), l'amandier, très rare ; le cerisier, le merisier, utile au placage, l'abricotier, la vigne, dont les principales variétés sont le gamet, le pinot franc, le pinot gris, le chasselas blanc, le cendré.
Les céréales sont abondantes : bon froment, seigle, carémages (ainsi nommé, parce qu'on les sème en Mars) : avoine, orge, pois, vesces, sarrasin ; point de millet en grand, poins de maïs ou blé de turquie, sinon comme curiosité. Navet, carotte, colza, pavot, chanvre, pomme de terre.
Sur les coteaux et dans les vallées abondent des plantes aromatiques : menthe, calament, pouliot, sauge, origan, serpolet, thym, etc. Çà et là, quelques plantes amères : petite centaurée, tanaisie, gentiane, germandrée, chardon béni, chausse-trappe, eupatoire, etc. Une foule de plantes vireuses : solanum, jusquiame, ciguë, pavot, renoncule, viorne ou clématite, chélidoine, tithymale, ellébore noir ou pied de griffon, etc. Ajoutons : véronique, jasione, cuscutes, lathraea, orobanche, rhinantus, beaucoup de topopagon dans les prairies, beaucoup de polygonum, d'ornithogales et d'asphodèles. Les genres rosa, rubus, fragaria, potentilla, tormentilla, agrimonia, alchemilla, geum, spiraea, crataegus, prunus ou primus, cerasus, pyrus, borraginée, dans les lieux humides, beaucoup de crucifères, proyères. Sur les collines, plusieurs labiées, polygala, eufraise, etc.
Parmi les cryptogannes, figurent les mousses, les lichens, , les champignons ; il y en a à plaisir, et de dimensions extraordinaires ; ainsi, Virey cite un lycoperdon bovista qui avait 27 pouces de circonférence. On cite encore la chanterelle, le mousseron, l'agaric de chêne, le bolet azuré, le bolet barbe de chèvre, la truffe, la vesse de loup, l'hydre imbriquée. La gesse tubéreuse (lathyrus tuberosus), vulgairement méguson ou macujon, dans les terres labourables ; cuite, elle est préférable aux chataignes ; cette plante a de jolies fleurs rouge, d'une odeur agréable, mais quand on la cultive, c'est aux dépend des tubercules.
Les pairies basses ou souvent submergées abondent en renoncules, soucis des marais, laîches, souchets, joncs, ombellifères âcres et vénéneuses, qui donnent un mauvais fourrage.
Enfin, parmi les autres plantes du canton, que nous voudrions voir rangées dans un meilleur ordre, nous nommerons le fraisier commun, le marteau, la macre ou châtaigne d'eau, l'oseille, la patience sauvage, la barbe de bouc, l'épinard sauvage ou bon-henri, le cresson de fontaine, la mâche ou doucette, la lampsane, le pissenlit, la raiponce, le panais sauvage, le gaillet ou caille-lait, le colchique d'automne ou vaïenttes, la morille, le salsifis sauvage ou balibeut, etc.
Ajoutons les légumes, etc.
.... (mot non transcrit) avant 1788 Toussaint Robert teinturier et bourgeois à Prautoy, venait souvent à Marcilly chercher de la genesrole pour teindre.
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Mots dont je n'ai pas trouvé de traduction :
Tchymale, Topopagon, proyères ???
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