Documents : Histoire de Langres et ses environs

Extrait d'un recueil de notes nommé Histoire de Langres et des environs,comprenant un essai de l'histoire générale de Neuilly (tome 13), ecrit le 04 juin 1862

26 janvier 2007

CHAPITRE V - suite

(les températures qui vont suivres sont des températures au dessous de zéro).


FROIDS EXTRAORDINAIRES
Avant de citer les années qui se sont fait remarquer par leurs hivers, je vais donner un tableau d'observation pour les années 1806-1812.
1806 a eu à Chaumont 51 J de gelée et 11 de neige.
1807 a eu à Langres 56 J de gelée et 35 de neige
1808 a eu à Langres 95 J de gelée et 36 de neige
1809 a eu à Langres 75 J de gelée et 25 de neige
1810 a eu à Langres 71 J de gelée et 15 de neige
1811 a eu à Langres 56 J de gelée et 16 de neige
1812 a eu à Langres 98 J de gelée et 30 de neige

Ce tableau ne comprend pas les jours de grêle, de grésil, de givre et de verglas.
- La moyenne de ce tableau donne à peu prés 72 jours de gelée, et 24 de neige par an. Ce résultat approche beaucoup de celui des villes de Stasbourg, d'Epinal et de Nancy, comprises dans le climat Vosgien ; elles ont ensemble une moyenne de 70 jours de gelée ; Stasbourg seul n'en a que 57 ; Nancy, 68 ; et Epinal 87. Paris n'en a que 56.
- 1638-22-avril. Une gelée extraordinaire, mentionnée par D. GAULTEROT, détruit presque toutes les vignes. En cette année le Port de Marseille fut gelé, ce qui n'est arrivé qu'en 1493, 1507, 1594, et 1709.
- 1639 -Juin. Sur la fin de ce mois, une forte gelée(lire grêle) détruit tout espoir de récoltes.
- 1639 -7 et 8 Octobre. Une autre gelée extraordinaire détruit toutes les vignes.
- 1642 - 8-Mai, 10 Juillet et ....Août. Les vignes sont brûlées de la gelée, dit GAULTHEROT, dans tout le Moge (ou Mage!! difficile à lire) le Montsaujonnais et pays voisins.
- 1644 - 7-Juillet (ou 7 mai). Les vignes étaient prêtes à cueillir partout, lorsqu'un étrange froid de plusieurs jours brûle les feuilles, les raisins et les tiges, qui lorsqu'on les touchait, tombaient en poussière.
- 1655-56,1657-58, (mortalité des Olivier en Provence), 1662-63, 1670, et 1676-77 ont été cinq des hivers les plus rigoureux du XVIIe siècle, mais nous manquons de détails.
- 1709- Janvier. Il fait un froid inouï à cette époque le 13, le thermomètre atteignit 23°1 - à Paris. Tous les blés, vignes, arbres et autres plantes furent gelés , dit le F. MAGNIEN, d'après le rapport des vieillards. Le bailliage de Langres fixa l'émine de blé boulanges à 60" (??) ??sous et le blé rentaire, à 22"(??) 5 sous, pour prévenir tout désordre.
- 1710 - 26- Janvier. Pierre DE LANNE, de Poiseul est trouvé mort de froid dans la rue du Breuil.
- 1716-1729-et 1742 furent des années extrêmement froides.
- 1758 - 21- Février. un nommé (André ??,,) inconnu est trouvé mort de froid sur la route de Sarreguemines.
- 1776 - 4-Janvier. Le froid égale presque celui de 1709 ; le thermomètre monte à 22°,20 à Paris ; 22°50 à Epinal (le 6 Ju) ; le vin gelait dans les verres ; presque toutes les vignes furent gelées ; le dégel n'arriva que le 6 février : L'hiver fut extrême en Provence.
- 1778- 17-Avril. On a une glace très épaisse le vendredi et le Samedi Saint ; Les vignes sont gelées, et le vin monte subitement à 80 livres le muid.
- 1781- 22-Janvier. Pierre BOUCHERON, maître d'école de Changey et natif de Saulxure, mourut subitement du froid sur le finage de Neuilly.
- 1783 -30 xbre a Epinal dans les Vosges 24°, 38
- 1784 - Il a dû faire bien froid dans nos contrées, car la neige a persisté en Lorraine du 27 Décembre 1784 au 27 Février 1785 "Besançon eut jusqu'à 16°,90" . Le 3 Novembre précédent, Claude LAMBERT est trouvé mort prés du poirier de Vaumarien ; c'était peut être de froid.
- 1788-89 - Cet hiver est comparé par les vieillards à celui de 1709 ; en effet, le 31 Décembre, Paris eut 22°,30 ; en Janvier 1789, Bourges atteignit 23°,10. Ce froid rigoureux fit périr, dans nos contrées, entre autre, la plupart des noyers. Les oliviers, en Provence périrent presque tous.
- 1795 - Cette année surpassa, par l'intensité du froid tous les chiffres que nous venons de donner, du moins pour Paris, où le thermomètre atteignit 23°,50. Bourges eut 20° ; Montpellier, 9° ; et Epinal (le 25 Janv) , 24°,75.
- 1820- Cette année, où le P. MAGNIEN n'a marqué que les orages, fut pourtant remarquablement froide ; qu'à en jugé par ce qui suit : Strasbourg marqua 17°,10 au dessous de zéro ; Paris, le 11 Janvier, 14°,30 ; Dieppe, le 15 Janvier 17°,??; Bourges, 17°,50 ; Marseille, 17°,50, ce qui est le froid de plus prodigieux qu'on ait jamais signalé en Provence ; Montpellier 11°,00 ; et enfin Hyères, la ville la plus chaude de la France, 11°,90, toujours le 11 Janvier. Chose extrêmement curieux l'hiver de 1819-1820 paraît avoir été plus rigoureux, absolument parlant, dans le midi que dans le nord .
- 1821- Mai offre, à Neuilly, plusieurs gelées blanches.
- 1823 - 25 -juin, jour de l'ouverture de la fauchaison, il a gelé à glace portante, dit le P MAGNIEN, si bien que les faux avaient peine à passer à travers l'herbe. Cela c'est vu également dans l'arrondissement d'Epinal.
- 1825-8-Mai, il gèle à glace, ainsi que du 14 au 22 du même mois ; il a de même gelé le matin du 6 et du 23 Juin.
- 1826 -1er Mai, gelée si forte qu'elle fait monter le vin à 100fr le muid. Le 2, le 3, le 4, il gèle encore, mais moins fortement.
- 1827 - Du 20 Janvier au 28 Février, il a gelé constamment tous les jours. en Janvier, le thermomètre marqua 11°,30 à Paris,18°,70 à Genève ; 21°,60 à Strasbourg ; et 24°,38 à Epinal.
- 1828 - 6 et 10 Juin, nous avons eu une gelée blanche. Le 8-9bre, si forte gelée que les arbres on tous rompus ; on parle d'en faire des lots de bois pour les habitants.
- 1829- 30. Voici un des trois ou quatre plus grands hivers qu'on se rappelle dans nos contrées. Le froid commença vers le 20 Décembre et persista avec une intensité extrême jusqu'au 27 Février. Beaucoup d'enfants et d'agneaux en moururent pendant ce laps de temps. Mais rien ne peut en donner une idée que les degrés thermométriques observés dans les villes environnantes, en voici le tableau.
----Strasbourg, le 03 Février 1830, -------- 23°,40.
-----Mulhouse, le 03 Février 1830, -------- 28°,10.
----------Metz, le 31 Janvier 1830, -------- 20°,50.
---------Nancy, le 03 Février 1830, ------- -26°,30.
---------Epinal, le 03 Février 1830, -------- 25°,60.
----------Paris, le 17 Janvier 1830, ---------17°,20.
--------Dieppe, le 03 Février 1830, ---------19°,80.
-------Bourges, le 03 Février 1830, -------- 19°,40.
------Marseille, le 03 Décembre 1829------- 10°,10.
------Marseille, le 03 Décembre 1830 ------ 09°,80.
-------Avignon, le 27 Décembre 1829 -------13°,00.
-------Avignon, le 02 Février 1830 --------- 11°,50.
--------Hyères, le 28 Décembre 1829 ------ 05°,30.
- 1836 - 3 Mai Il gèle extraordinairement ; le lendemain, il tombe de la neige.
- 1837 - 1838 - Cette année fut également très calamiteuse, le rapport du froid ; ainsi Paris eut jusqu'à 19° (20 jours) Genèvre, jusqu'à 25°,30, le 15 Janvier ; Bourges, 19°,40 ; Marseille6°,90 ; Avignon, 7°,60.
- 1842 - Année à hiver remarquable. Paris a eu, le .........; Marseille, 5°,00.
- 1845 - 18 Août. Chose unique, Neuilly a une gelée blanche.
-1812 - Cette année a été une des plus froides en moyenne de tout le XIXe Siécle ; nous y avons eu jusqu'à ?8 jours de gelée, dont 26 dans le seul mois de Décembre. On se rappelle que c'est la fameuse année de l'expédition de Russie.
En résumé, je crois que le seul mois de Septembre est celui où je n'ai trouvé aucune gelée.

La suite "la Météorologie"...a bientôt.

2 Comments:

  • At 9:47 AM, Blogger anabel said…

    Bonjour j'habite neuilly et je suis tres interressée par votre document. Pouvez vous me contacter lebeuf.annabelle@wanadoo.fr

     
  • At 4:14 AM, Anonymous Anonyme said…

    Keep up the good work.

     

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