(3) chapitre IV, Hydrographie, suite : (III) LA MARNE

5° Le ruisseau de Morteau ou de Vauboulon, également né sur le territoire de Neuilly ; il est presque parallèle au Rupt d'Orme et traverse sous un pont la rue du Breuil, qu'il a inondée plusieurs fois, surtout en 1824 ; il a eu bien souvent besoin de curages et de réparations.
6° La rivière de Changey ou ruisseau de l'Etang, qui sert de limite dans la plus grande partie de son court entre les territoires de Neuilly et de Changey, si bien , disent les vieillards, que la roue du moulin de l'Etang se trouve reposer sur les deux finages ; la chambre à four et le petit bois de la ferme sont sur Neuilly. Ce ruisseau tombe dans le grand Lyé entre le pont des Gueux et la ferme du Val-de-Gris.
7° Le ruisseau de Charmes, qui n'a aucune importance
8° La rivière de Dampierre, qui se forme de plusieurs ruisseaux, alimente le moulin Préviard, et passe à Charmoilles, où elle arrose les jardins de l'ancien château Seigneurial et met en mouvement un moulin. Elle tombe dans le Val-de-Gris un peu au-dessous de Lannes ; quelques auteurs l'appellent le Charmoilles.
9° La rivière de Lannes ou de Tronchoy, qui prend sa source dans ce dernier village et alimente le moulin qui appartenait autrefois au prieuré Hospitalier, et plus tard aux Jesuites du collège de Langres.
10° Enfin, un ruisseau insignifiant du territoire de Lannes ou de Rolampont, qui tombe dans le Grand Lyé non loin du moulin Raoux.

- L es cours d'eaux que reçoit notre rivière du coté gauche sont bien moins nombreux et bien moins importants ; Je n'en connais que trois :

1° Le Crémognon, qui a eu plusieurs fois besoin d'être réparé, curé, élargi, et qui descend des hauteurs du bois de Neuilly.
2° Un autre ruisseau encore moins important, et peu éloigné du précédent.
3° Le Ru de Bannes, qui passe non loin du bois de la Coudre, sur le territoire de cette commune.

- Nous ne dirons rien ici des inondations fréquentes et souvent désastreuses du Grand- Lyé, non plus que des service qu'il rend à l'agriculture et à l'industrie tout cela trouvera place dans les chapitres suivants.

- Cette rivière est assez poissonneuse, si l'on en juge par l'assiduité avec laquelle la visitent certains pêcheurs. Au XVIIe siècle, les êvêques de Langres soutinrent contre les habitants un long et coûteux procès, pour conserver le droit intégral de la pêche ; ils ne cédèrent qu'à condition que les habitants paieraient un cens annuel.

-Les plus anciens ponts que nous connaissions sur le Grand-Lyé remontent au XVIe siècle. Nous lisons qu'en 1601, deux maîtres maçons de Langres les visitèrent et les réparèrent, et que le procureur fiscal leur donna pour leur peine la somme de deux écus.

-Enfin, quelque peu importante que soit par elle-même la rivière de Neuilly, elle s'est vu plusieurs fois à la veille de jouer un rôle important dans l'hydrographie française, puisqu'il il a été question de la canaliser, comme nous le verrons au chapitre des voies de communication.

-Un ingénieur, le sieur Meschiny, chargé de réparer les ruisseaux de Neuilly en donne à notre grande rivière le nom de rivière de Grand-Prés.
Les femmes de Bannes lavaient ordinairement leurs moutons dans le creux du pont des Gueux.

Fontaine st Laurent cc19